Publié le 24 janvier 2017, par Amandine

Pierre Laroche, du maquillage à la lumière

Quel est le point commun entre Michael Jackson , David Bowie et Madonna ? En dehors de leur talent inégalable ce sont des équipes extraordinaires qui façonnent leur succès médiatique au fil des années. Portrait de Pierre Laroche, un célèbre esthéticien trop resté dans l’ombre.

Une légende du maquillage

Pierre Laroche fait partie de ces personnes qui participent à la légende. Originaire d’Alger ce maquilleur de profession fait ses gammes en France. Il débute véritablement sa carrière en tant que maquilleur testeur en Angleterre pour le compte d’Elizabeth Arden et de la marque de cosmétique du même nom. Après un virage trop conservateur Pierre Laroche décide de quitter l’enseigne anglaise. Ensuite, rapidement repéré pour l’originalité de ses créations, il se voit à l’époque fortement influencé par les tatouages traditionnels que les femmes Algériennes arborent. Ses inspirations sont multiples et c’est en 1973 qu’il se tourne vers une carrière en freelance synonyme de liberté.

Le français exilé continue son aventure anglo-saxonne et travaille pour le milieu de la mode et pour les magazines les plus influents comme le « Britsh Vogue ». Il collabore ensuite avec David Bowie qui se trouve séduit par la puissance esthétique du maquilleur. Bowie laisse carte blanche à Laroche qui est à la base du mythique éclair bleu, noir et rouge arboré sur la pochette de l’album Alladin Sane. Il participe aussi au personnage de « Ziggy Stardus » incarné par Bowie et son célèbre cercle doré sur un visage très pâle inspiré par le film « Orange Mécanique ». Approché par Mick Jagger il finit par s’expatrier outre-Atlantique et recrée, à sa demande, le maquillage de chacun des personnages des Rolling Stones.

Dans l’ombre des stars

Pierre Laroche est de ceux qui propulsent une activité ordinaire au rang d’art à part entière. Il a changé à jamais la face du maquillage artistique et sa perception du public dans l’ombre des stars. En effet, ses créations ont été en accord parfait avec chaque costume et personnalité des nombreux personnages enjolivés. Il est l’un des pères fondateurs de l’esthétique glam rock en vogue dans les années 1970. Il meurt en 1980 emporté par le sida, grand fléau de l’époque.