Devenir gendarme motard : le guide complet !

Devenir gendarme motard est un objectif de carrière passionnant pour de nombreux jeunes qui cherchent à allier leur passion pour les deux roues avec leur désir de servir leur pays en tant que membre des forces de l’ordre. En tant que gendarme motard, vous êtes un membre clé de la police routière, chargé de patrouiller les routes et d’assurer la sécurité des usagers de la route. Ce métier exigeant requiert non seulement une excellente maîtrise de la conduite motocycliste, mais également une formation rigoureuse, une discipline de travail exemplaire et un engagement total envers la sécurité publique. Dans cet article, nous allons explorer les étapes nécessaires pour devenir gendarme motard, c’est parti !

Le gendarme motard

Le gendarme motard, également appelé Gendarme à Moto, gendarme motocycliste, gendarme d’unité motorisée ou gendarme de la Brigade motorisée, est un membre de la Gendarmerie Nationale qui effectue principalement des missions en moto. Il est rattaché à une brigade motorisée et peut accéder à cette profession après avoir exercé comme Sous-Officier de Gendarmerie (SOG) ou Officier de Gendarmerie, ou directement après avoir réussi le concours de SOG.

Le travail du gendarme motard consiste à patrouiller sur les routes et autoroutes pour assurer la sécurité des usagers de la route et veiller à l’application du code de la route. Il est rattaché à l’EDSR (Escadron Départemental de Sécurité Routière) dans ce contexte. De plus, le gendarme motard peut également être chargé d’escortes de personnes ou de biens de l’État.

Les missions du Gendarme à Moto

Les gendarmes motocyclistes peuvent être affectés à différentes unités de la gendarmerie.

En intégrant une brigade motorisée (BMO), ils se consacrent principalement à des missions de sécurité routière comme la surveillance et le contrôle de la circulation, l’escorte de personnalités publiques et de convois exceptionnels, ainsi que l’encadrement de poids lourds.

Dans un peloton d’autoroute (PA), leur rôle est de faire respecter les règles de sécurité routière et de protéger les citoyens en route, tandis qu’en travaillant dans une brigade motorisée autoroutière (BMA), ils vont combiner les missions de la brigade motorisée et du peloton d’autoroute.

Le gendarme à moto peut également rejoindre l’escadron motocycliste de la garde républicaine en région parisienne pour mener des missions d’escorte du Président de la République et des chefs d’États étrangers en visite en France.

Ensuite, le gendarme à moto peut effectuer des actions de prévention routière auprès de la population et peut devenir l’adjoint du commandant de BMO, BMA ou PA, s’il a obtenu la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ).

Les gendarmes à moto travaillent en équipe et en binôme, et collaborent fréquemment avec les autres services de sécurité publique. De plus, avant chaque mission, ils doivent s’assurer du bon état de leur moto et de leur condition physique. Bien que cette profession soit majoritairement masculine, les femmes sont désormais admises sans critère de taille minimum requis.

Les qualités requises pour devenir gendarme motard

Pour devenir gendarme motard, il est impératif de posséder une résistance physique et psychologique adéquate. Une grande vigilance et une attention constante sont également requises, car sur une moto, la situation peut changer très rapidement.

En tant que spécialiste de la sécurité routière, le gendarme motard passe une grande partie de son temps à poursuivre les contrevenants et à constater les infractions. Ce métier nécessite de l’endurance physique, ainsi qu’une capacité à exercer son autorité tout en faisant preuve de pédagogie. Enfin, le gendarme motard doit posséder une grande autonomie et un bon esprit d’initiative, tout en étant capable de travailler en équipe.

Un intérêt pour la moto et la police de la route est indispensable pour exercer cette profession. Toutefois, il n’est pas obligatoire de détenir un permis de conduire moto préalablement à la formation, car celui-ci peut être obtenu durant celle-ci.

Quel est le salaire d’un gendarme motard ?

Pendant sa formation, l’élève gendarme perçoit une rémunération mensuelle nette de 1 400 € et bénéficie d’un logement gratuit en internat. Au début de sa carrière, le gendarme motocycliste touche un salaire net de 1 800 €, tandis que son logement est pris en charge par la gendarmerie.

Le salaire du gendarme évolue légèrement en fonction de son ancienneté, mais augmente significativement lorsqu’il gravit les échelons hiérarchiques. Au premier échelon du grade de gendarme (le premier grade), sa rémunération s’élève à 1 707 € brut mensuels, mais au dernier échelon du grade de major (le plus haut grade des sous-officiers), son salaire atteint 2 862 € brut par mois.

Comment devenir gendarme motard ?

Il est nécessaire de remplir certaines conditions pour devenir gendarme à moto, notamment il faut d’abord être gendarme ou en devenir un.

Cela passe par le passage du concours de Sous-Officier de la Gendarmerie (SOG), qui requiert un niveau BAC et qui comporte des épreuves sportives, écrites et orales. Par ailleurs, le Centre Européen de Formation, prépare ses étudiant au passage de ce concours avec sa formation Gendarme.

Les candidats étant retenus après leur passage au concours, suivent ensuite une formation de 12 mois avant de s’engager à servir l’État pour une période minimale de 6 ans. Il convient de souligner que les personnes ne disposant pas d’un diplôme peuvent également devenir SOG en devenant d’abord Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Les candidatures sont ouvertes tout au long de l’année pour les personnes de 17 à 26 ans.

Après un an de service en tant que Gendarme Adjoint Volontaire, il est possible de se présenter au concours de sous-officier et ainsi accéder au métier de gendarme.

Le pré-stage motocycliste

Les membres de la gendarmerie, ainsi que les élèves-gendarmes en formation, qui aspirent à devenir motocyclistes de la gendarmerie, ont la possibilité de postuler pour un pré-stage au Centre National de Formation à la Sécurité Routière (CNFSR) situé à Fontainebleau. Cette étape préliminaire, d’une durée d’une semaine, vise à évaluer l’aptitude du candidat à suivre la formation de motocycliste.

Les critères d’admission au pré-stage incluent un âge maximum de 40 ans, une aptitude médicale à la spécialité motocycliste, ainsi que la validation des aptitudes sportives annuelles de la gendarmerie.

Le stage de motocyclisme

Si les candidats passent avec succès l’étape préalable, ils peuvent ensuite accéder à la formation pour devenir motocycliste de la gendarmerie. Cette formation dure 11 semaines et vise à enseigner aux candidats la conduite de moto dans tous les types d’environnements, tels que la piste, l’enduro, la route et le circuit.

En plus de l’apprentissage pratique, les candidats suivent des cours théoriques sur la sécurité routière à moto et le fonctionnement de la moto. À l’issue de cette formation, une personne qui n’avait jamais conduit de moto auparavant sera capable de conduire de manière confirmée.

L’affectation en unité motorisée

À la fin de la formation en moto, le candidat qualifié est assigné à une unité motorisée. Pour les élèves sous-officiers, leur affectation dépend de leur rang et des postes disponibles dans les Escadrons Départementaux de Sécurité Routière (EDSR) de la gendarmerie départementale. Tous les six ans, le gendarme à moto doit effectuer un stage de 2,5 jours pour prouver ses compétences et son aptitude à exercer en tant que motocycliste.

En cas d’échec, il doit suivre un stage de remise à niveau d’une semaine avant de retourner en service. Si la formation de remise à niveau s’avère insuffisante, le gendarme ne pourra plus travailler en tant que motard.

La tenue et les équipements du gendarme motard

L’uniforme du gendarme motard est similaire à celui des autres membres de la gendarmerie, avec un polo bleu, un pantalon et des chaussures de sécurité.

Cependant, lorsqu’il est sur sa moto, il porte un équipement de protection spécifique, notamment un casque, des gants et une veste avec des protections intégrées et des airbags pour les cervicales, le dos et le ventre. Dans ces vêtements, sont également présents des bandes réfléchissantes pour améliorer leur visibilité la nuit, et un ensemble imperméable est également disponible en cas de mauvais temps.

En plus de son équipement de protection, le gendarme motard possède un pistolet Sig Sauer SP 2022 qu’il porte dans un étui de cuisse, ainsi que d’un bâton télescopique. Comme tous les autres membres de la gendarmerie, il dispose de moyens de communication tels que des radios.

Pour effectuer ses missions de police routière, il utilise des cinémomètres, des éthylotests et des éthylomètres pour mesurer le taux d’alcoolémie des conducteurs. Cependant, l’outil de travail principal du gendarme motard est sa moto, généralement une Yamaha FJR 1300 ou une MT 09 Tracer 900 cm3.

En 2022, la gendarmerie a commencé à utiliser de nouveaux modèles de moto fournis par BMW, notamment la F 750 GS, la R 1250 GS et la R 1250 RT. Les motos sont équipées d’un signal lumineux et sonore pour signaler leur présence aux autres usagers de la route, mais pour certaines missions, les motards de la gendarmerie peuvent conduire des motocyclettes banalisées.

Les possibilités d’évolution du gendarme à moto

Le gendarme motocycliste a la possibilité d’évoluer dans sa carrière en passant l’examen pour obtenir la qualification d’Officier de Police Judiciaire (OPJ) et ainsi accéder à de nouvelles responsabilités au sein de son escadron. Une fois promu adjudant-chef ou major, il peut prendre le commandement de son unité motorisée ou devenir adjoint d’un commandant d’escadron départemental de sécurité routière (EDSR). S’il souhaite rester motard, il peut également tenter d’intégrer l’escadron motocycliste de la garde républicaine.

Cependant, s’il désire changer de spécialité, de nombreuses options s’offrent à lui, comme la police judiciaire, la formation relais antidrogue ou écologie-environnement, la spécialisation montagne, la plongée, la maîtrise de l’hélicoptère, bateau ou engin blindé, la pratique du sport, l’équitation, ou encore le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN).

Si le gendarme désire goûter à la vitesse, il peut envisager de passer de la moto à la voiture et rejoindre une brigade d’intervention rapide (BRI). Pour cela, il doit remplir les mêmes conditions que pour devenir motocycliste et avoir effectué au moins 3 ans de service dans une unité motorisée ou de gendarmerie départementale.

Les candidats sélectionnés doivent ensuite suivre une formation de 4 jours sur le circuit du Mans, organisée par l’Automobile Club de l’Ouest (ACO), après avoir réussi des épreuves spécifiques.