Devenir gendarme à cheval : comment faire ?

Devenir gendarme à cheval est un choix de carrière qui allie passion pour les chevaux et engagement envers la sécurité publique. Ce métier séculaire, qui remonte à l’époque médiévale, continue d’attirer de nombreuses personnes souhaitant s’engager dans les forces de l’ordre. Si vous êtes un amoureux des équidés et souhaitez exercer un métier qui a du sens, devenir gendarme à cheval peut être une option à envisager. Dans cet article, nous allons explorer les différentes facettes de cette profession, les exigences requises pour y accéder et les formations disponibles pour y parvenir.

Qu’est-ce qu’un gendarme à cheval ?

Le gendarme cavalier ou gendarme à cheval est un militaire faisant partie de la gendarmerie nationale, une force armée française relevant du Ministère de l’Intérieur.

Ses missions sont principalement accomplies à cheval et incluent la protection et la surveillance des personnes et des biens, ainsi que la protection de l’environnement, la police judiciaire, la police administrative et les missions de défense militaire.

Le gendarme à cheval doit combiner les qualités physiques et les compétences nécessaires pour tout gendarme, avec une parfaite maîtrise de son cheval, qui résulte d’un travail d’entraînement et de dressage quotidien.

Devenir gendarme à cheval : les missions

Le cavalier peut se charger de la sécurité de la présidence de la République et des palais nationaux comme le Palais Bourbon et l’Hôtel Matignon. Dans ce cas, le gendarme équestre porte un uniforme de prestige.

Ensuite, les cavaliers de la Garde Républicaine peuvent être présents dans des représentations et certains participent même à des compétitions équestres au nom de la gendarmerie. Ces événements permettent de mettre en valeur les compétences et l’expertise de la Garde.

Les cavaliers ont pour mission de préserver l’honneur et le prestige, mais il ne faut pas oublier qu’ils sont avant tout des gendarmes, responsables de la sécurité publique. Leur mission principale est de lutter contre la délinquance, de maintenir l’ordre lors de manifestations publiques, de patrouiller à cheval et de surveiller le territoire en jouant un rôle de médiation et de surveillance.

Les cavaliers de la gendarmerie peuvent protéger l’environnement en sensibilisant les gens à son importance. Si nécessaire, ils peuvent également émettre des contraventions pour les infractions constatées. Leur rôle consiste à faire respecter les règles en matière de chasse et de pêche, d’usage des engins tout-terrain tels que les motocross et les quads, de lutte contre les décharges illégales et de prévention des incendies.

Enfin, les gendarmes à cheval peuvent être affectés au Peloton de Sécurité et d’Intervention à Cheval (PSIC) basé à Bourail, en Nouvelle-Calédonie. Les membres de ce peloton parcourent les montagnes et les forêts du centre de l’île pour accomplir des missions telles que la collecte de renseignements, la découverte de nouvelles pistes et la rencontre de chefs de tribus, entre autres.

Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir gendarme à cheval ?

Le gendarme à cheval doit posséder les qualités communes à tous les gendarmes, à savoir la disponibilité, l’esprit d’équipe, la bonne condition physique, la patience, la fermeté, le sens de la loyauté et de la discrétion.

De plus, ce dernier doit avoir une passion par le monde équestre et posséder un bon niveau d’équitation. Il doit former une relation forte avec son cheval, être pédagogue et à l’écoute des gens étant donné qu’il sera souvent en contact avec le public. Il doit être organisé, réactif et dynamique tout en prenant bien soin de son cheval.

Pour intégrer une brigade de gendarmes à cheval, il est nécessaire d’avoir un niveau minimum de galop 5 en équitation. Toutefois, la brigade équestre du Château de Versailles exige un niveau minimum de galop 6.

Quelle est la rémunération d’un gendarme à cheval ?

Un gendarme équestre débutant touche environ 1 800 € nets par mois, primes et indemnités comprises, ce qui représente une part importante de ses revenus.

En effet, le salaire brut mensuel d’un sous-officier sortant d’école est de 1 707 € par mois, hors primes. Au plus haut échelon de son grade, un gendarme équestre peut toucher une solde brute de 2 313 € par mois. Et s’il atteint le grade le plus élevé des sous-officiers, un major de gendarmerie peut toucher jusqu’à 2 862 € brut par mois.

Devenir gendarme à cheval : les évolutions possibles

Comme tous les gendarmes, le gendarme à cheval peut progresser dans sa carrière en avançant en grade en devenant maréchal des logis-chef, adjudant, adjudant-chef ou encore major. Ou en changeant d’unité d’intervention (police judiciaire, GIGN, spécialiste montagne, etc.).

Pour augmenter encore plus ses responsabilités et sa rémunération, il peut également décider de passer le concours interne d’officier de gendarmerie.

Comment devenir gendarme à cheval ?

Pour faciliter l’accès à une unité équestre, il peut être bénéfique de se diriger vers une classe de 3ème option hippique ou un baccalauréat professionnel en Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique (CGEH) dès le collège. Cependant, cela n’est pas une exigence et il est tout à fait possible de pratiquer l’équitation en dehors de ses études.

Si l’on souhaite devenir gendarme à cheval, il faut passer le concours de sous-officier de la gendarmerie nationale. Le concours externe est pour les personnes âgées de 18 à 35 ans titulaires du baccalauréat (ou d’un diplôme équivalent). Quant au concours interne, il y a la possibilité de le passer sans condition de diplôme aux Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV), Auxiliaires de Sécurité (ADS), militaires et réservistes de la gendarmerie. Le concours comporte des épreuves écrites, sportives et orales.

Il est possible de devenir gendarme à cheval en passant le concours d’officier de gendarmerie. Ce concours est accessible aux candidats ayant un minimum de niveau d’études BAC +5. La durée de la formation est de 2 ans. Les candidats retenus pour le concours rejoignent une école de gendarmerie pour une durée de 12 mois. Pendant leur formation, en plus de la rémunération, les gendarmes bénéficient aussi d’un logement gratuit.

La tenue et l’équipement du gendarme à cheval

Le gendarme monté ajuste sa tenue selon la nature de sa mission. Pour les missions d’honneur ou de prestige, il porte la Grande Tenue de Service (GTS) qui se compose d’une tunique bleu marine, d’une culotte d’équitation bleue (ou blanche en présence du président de la République), de gants blancs, d’un casque traditionnel avec une houppette et un plumet rouge, ainsi qu’un sabre à la ceinture.

Pour les missions de sécurité publique, il porte un uniforme équestre qui inclut une bombe, des bottes, une cravache, etc., mais qui reste facilement reconnaissable grâce aux éléments distinctifs de la gendarmerie tels que le polo bleu avec l’inscription « Gendarmerie » et le blouson.

En ce qui concerne l’équipement, il est toujours muni de son arme de service et de moyens de télécommunication, et selon la nature de sa mission, il peut être équipé d’armes plus lourdes et de protection telle qu’un gilet pare-balles, un fusil d’assaut ou une bombe lacrymogène.

Devenir gendarme à cheval : où exercer ?

Après avoir terminé leur formation de sous-officier, il est possible pour les candidats de rejoindre le régiment de cavalerie de la Garde républicaine.

La majorité des gendarmes qui rejoignent la Garde en tant que cavaliers ont déjà une expérience préalable dans la gendarmerie.

Actuellement, il y a environ 550 cavaliers pour près de 460 chevaux. Pour devenir gendarme à cheval, les candidats doivent passer des tests de sélection pour valider leurs compétences en équitation. Ceux qui réussissent se font former à l’équitation militaire et aux missions de la Garde républicaine au centre d’instruction du régiment de cavalerie.

Les gendarmes sont ensuite affectés à un des escadrons de la cavalerie, situés à Paris, dont deux au quartier des Célestins (4ème arrondissement) et deux autres dans le quartier Carnot (12ème arrondissement). Bien que leur caserne se situe à Paris, les cavaliers peuvent être en mission sur tout le territoire, et certains sont même affectés pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, au PSIC de Bourail en Nouvelle-Calédonie.